TQJ 2/2025, numéro 100
mai – julliet 2025

Il n’y a pas de début, il n’y a pas de fin
Taijiquan – symboles et allégories
Harriet Devlin
Gerda Geddes fut l’une des premières européennes à apprendre le Taijiquan et à l’importer en Europe. Elle a développé une interprétation de la forme de style Yang, qui décrit un voyage de vie de la naissance à la mort. Harriet Devlin, sa fille, perpétue sa tradition et donne ici une version abrégée de cette interprétation, qui s’oriente avant tout sur les noms des différents mouvements. 
 
Les trois piliers traditionnels de la santé en Taijiquan
Jan Silberstorff
Le Taijiquan est un art martial pratiqué par des millions de personnes, souvent non pas en tant qu’art martial mais pour renforcer la santé, pour le développement personnel ou comme une belle manière de se mouvoir. Existe-t-il donc des formes différentes correspondant aux différents objectifs ? Jan Silberstorff répond par la négative et explique de quelle manière les orientations sont interconnectées et créent une synergie. Le Taijiquan est par son essence une pratique holistique et il est toujours question d’harmoniser le Yin et le Yang. C’est pourquoi il relie des personnes différentes d’une manière particulière.
 
Les fascias et nos arts 
Modèles de compréhension du Taijiquan et du Qigong (1ère partie)
Christian Auerbach
Au cours des dernières décennies, la recherche sur le système micro fascial n’a cessé de fournir de nouvelles informations fascinantes sur l’importance et le fonctionnement des différents tissus conjonctifs dans notre corps. Celles-ci fournissent des explications occidentales pour les objectifs de posture et de mouvement dans le Qigong et le Taijiquan. Christian Auerbach donne tout d’abord un aperçu des connaissances actuelles sur les fascias et sur ce qui les maintient élastiques et ce qui conduit à leur raidissement. Il en déduit que le Taijiquan et le Qigong sont parfaitement adaptés à l’entraînement des fascias, en tenant compte de certains aspects comme la perception du corps, la coordination et l’équilibre. Dans la deuxième partie de son article, il expliquera dans le prochain numéro comment la « force élastique » de Jin peut naître de l’interaction entre les structures fasciales, les muscles et les os dans un corps détendu.
 
Coloré – ouvert – chaleureux
Rétrospective de 40 ans de vie dans une école de Taijiquan
Cornelia Gruber
Pour Cornelia Gruber, le Taijiquan a toujours été plus qu’un simple art du combat et du mouvement. L’espace du cœur, par lequel nous nous ouvrons à notre environnement et nous connectons avec les autres, est essentiel pour elle. Elle a donc organisé la vie de son école avec beaucoup de passion, d’activités et de projets communs, et s’est également engagée à créer des liens et des échanges dans toute l’Europe. Elle donne ici un aperçu de la vie dans son école de Taiji, qu’elle voit comme une grande famille.
 
Retrouver progressivement la forme avec patience
Qigong pour les seniors
Lie Foen Tjoeng
Les exercices de Qigong en mouvement peuvent poser des problèmes à de nombreuses personnes âgées ou présentant d’autres restrictions de mouvement, par exemple parce que la force dans les jambes n’est plus suffisante pour rester debout plus longtemps, que l’équilibre n’est plus aussi bon ou que la coordination des mouvements a diminué. Heureusement, ces capacités peuvent encore être entraînées à un âge avancé et les exercices de Qigong peuvent être adaptés en conséquence. Lie Foen Toeng donne des indications sur la manière dont les personnes concernées peuvent améliorer progressivement leur stabilité et leur coordination et passer de variantes d’exercices plus faciles à des variantes plus difficiles.
 
Chi Ku – « manger amer »
Comment l’entraînement de Taijiquan ou de Qigong peut devenir un entraînement durablement efficace
Dietling Zimmermann
Même si nos arts se caractérisent par leur douceur et leur légèreté, le processus d’apprentissage se déroule généralement en douceur et sans effort sur le long terme. Dans certaines traditions, on travaille même de manière ciblée avec un effort physique extrême afin de provoquer des changements dans l’organisme. Mais « manger amer » peut aussi signifier continuer à pratiquer dans les moments difficiles et ne pas abandonner. Dietlind Zimmermann   explique pourquoi il est important de trouver son propre degré d’amertume. En particulier dans le cas de schémas de tension chroniques dus à un traumatisme, la patience et la prudence sont nécessaires pour obtenir un changement durable.