Mouvement incarné – Qigong et incarnation
Dr. Franziska Wotzinger
« L’incarnation » est la thèse scientifique selon laquelle la conscience humaine nécessite un corps physique et qu’elle est en interaction constante avec celui-ci. Cela conduit à une plus grande attention et valorisation de notre corps et de notre capacité à le percevoir, et à le réguler, ce qui n’était pas le cas auparavant dans notre culture. Cette découverte a donné lieu à des recherches dans différents domaines sur les interactions entre l’esprit, les émotions et le corps. Franziska Wotzinger montre, dans son introduction, comment la position verticale et naturelle, cultivée dans le Qi gong, constitue une bonne base pour apprendre à bien se sentir et à se réguler, à développer la résilience et à faire face au monde en étant bien ancré dans le sol.
Calmer la terreur intérieure
Réflexions et expériences sur le chemin d’une forme de Taijiquan sensible aux traumatismes
Dr. Henrik Jaeger
Ces dernières années, les nombreuses études sur les traumatismes psychiques ont montré à quel point ce problème est répandu dans l’ensemble de la population. Il est donc judicieux pour les pratiquants de Taiji, et en particulier pour les enseignants de Taiji, de se pencher sur cette question afin d’acquérir une compréhension plus profonde de leur propre histoire et de leur propre comportement et de pouvoir aborder les personnes traumatisées avec plus d’empathie. Henrik Jaeger donne une introduction au thème et explique dans quelle mesure le Taijiquan peut être utile pour se réguler soi-même et pour dissoudre les „empreintes de la terreur“ enregistrées dans le corps et les blocages qui y sont associés. Pour faciliter le processus, il est important de créer un environnement de groupe accueillant et d’utiliser une forme de langage sensible aux traumatismes dans l’enseignement.
Se secouer dans le Jinjinggong
Le Qigong des tendons et des méridiens selon le Dr Heiner Frühauf et le Pr Wang Qingyu
Ulla Blum
Assouplir le corps en se secouant est une pratique courante dans de nombreuses formes de Qigong. Dans le Jinjinggong, le secouement joue un rôle central et a été développé comme un exercice de base transformant l’ensemble du corps, tant sur le plan théorique que dans la pratique. Ulla Blum décrit les bases de cette pratique d’exercices, qui utilise notamment les méridiens tendino-musculaires, et explique comment cela libère et équilibre les tensions et les déséquilibres dans tout le corps. Avec une introduction aux quatre exercices de base du Jinjinggong, elle offre la possibilité de les expérimenter soi-même.
Le Taijiquan est-il un art martial interne ?
Dr. Christian Unverzagt – 2e partie
Le Taijiquan est fréquemment qualifié « d’art martial interne », sans que l’on sache vraiment ce que cela signifie. Dans la première partie de son article, Christian Unverzagt s’est penché sur les sources historiques d’une „école interne “ et s’est interrogé sur la manière dont elles pouvaient être comprises à partir de leur époque respective. Dans la deuxième partie de son article, il décrit l’évolution au cours du 20e siècle, dans lequel « l’école interne“ a été de plus en plus assimilée au Taijiquan, l’accent étant mis avant tout sur la culture de soi et le renforcement de la santé. En outre, la force spécifique connu sous le nom de Jin est désormais considérée comme un critère de différenciation par rapport aux „arts martiaux externes“. Néanmoins, cette distinction fondamentale entre les arts martiaux internes et externes reste discutable.
Mesure et milieu – Le développement de la personnalité comme chemin vers l’harmonie
Une approche des écritures de Kongzi pour les pratiquants de Taijiquan et de Qigong – 2e partie
Dietlind Zimmermann
Dans la première partie de son intervention sur les enseignements de Kongzi, Dietlind Zimmermann a clairement montré que l’éducation était un élément clé de ce maître souvent mal compris et qu’elle doit être comprise dans le sens du développement de la personnalité. Dans la deuxième partie, elle montrera plus en détail comment ce développement passe par une prise de conscience de soi et, en lien, de tous les autres êtres avec leurs diverses connexions mutuelles. Dans ce contexte, un centre stable permet de trouver le bon degré et le bon rythme dans les montagnes russes quotidiennes des émotions.